Environnement bruyant occasionné par des machines industrielles ou des conversations téléphoniques dans un open space ?
Problématique connue dans votre entreprise, mais non traitée ?

Découvrez le coût que représente le manque d’infrastructures dédiées et adéquates que nécessite vos métiers, mais également les solutions collectives face à ces activités et les tarifs associés.

Autour d’experts invités à s’exprimer sur le sujet en nous livrant leurs « best practices », n’en doutez plus, les actions de prévention contre le bruit feront gagner en productivité vos collaborateurs et seront rapidement rentabilisées.

Le coût de la prévention du bruit en entreprise

Quel est le coût de la perte de productivité de vos salariés gênés par le bruit

Aujourd’hui, avec notre « calculette Cotral Lab », il est possible d’évaluer le coût du bruit et son impact dans votre entreprise.
Prendre les dispositions nécessaires en prévention contre le bruit parait de nos jours incontournable et dépasse les aspects purement légaux et réglementaires.

Lorsque vous additionnez les heures de temps perdu et de productivité, les effets du bruit sur les performances de l'entreprise sont clairs.

Le bruit affecte la productivité des équipes

Par semaine1

Par mois2

Par an3

 Base : 30 min de perte de productivité par jour.

1 Base : 1 semaine de travail de 5 jours.

2 Base : 1 mois de travail de 4 semaines.

3 Base : 1 année de travail de 48 semaines.

Rappel : Que dit la loi ?

L’environnement physique de travail se constitue de plusieurs paramètres.

Le bruit en est un.

Nous vous le rappelons régulièrement sur notre blog, il est aujourd’hui primordial de se prémunir du bruit pour des raisons de santé mais aussi de confort. (QVT).
Ses conséquences, on le sait, sont bien souvent sous-estimées, pourtant importantes et impactantes sur la santé auditive.
Prendre conscience et corriger ses espaces de travail est une nécessité rappelée par la loi.

A partir de 80 dB(A) il est conseillé de se protéger du bruit et à partir de 85 dB(A) il devient obligatoire de se protéger du bruit.
Si la loi est claire pour les secteurs industriels, elle l’est un peu moins concernant les espaces partagés dits open space.

En effet, aucun texte réglementaire n’est imposé concernant les niveaux et critères de performances acoustiques des immeubles de bureaux.
Seul un référentiel technique de démarche HQE et deux normes de confort acoustique (NF-S 31-080) et (NF- S31-199) fixent un cadre normatif. (Venatech).

Le traitement des ambiances physiques de travail requiert donc un soin particulier dans le processus de conception des lieux et situations de travail et plus précisément selon son secteur d’activité.
Des normes et le résultat d’études permettent de mieux définir les choix à effectuer en termes de confort, de sécurité et d’efficience du travail. (INRS).

Se protéger du bruit en open-space

En open space il existe différentes solutions pour lutter contre le bruit.

En phase amont, il est parfois nécessaire voir même conseillé de mener une étude acoustique en milieux ouverts.
Comme le précise l’entreprise Venathec (que nous découvrirons plus en profondeur dans l’onglet Industrie) il faut compter une moyenne de 2 500 € HT pour un petit open space et 5 000 € HT pour un ensemble de bureaux afin d’avoir une vision globale et des recommandations.

En effet, il est important d’avoir une réflexion en amont sur les sols, les murs (devant assurer une bonne isolation anti vibratile) mais aussi après la construction d’un bâtiment avec les plafonds et mobiliers acoustiques.

On retrouve sur ce marché des acteurs fabricants et distributeurs proposant de multiples possibilités :

  • Baffles,
  • Panneaux,
  • Bâches et portes,
  • Cloisons et claustras,
  • Bureaux et tables,
  • Rangements (armoires…),
  • Cabines de confidentialité, espaces acoustiques…

Pour pouvoir s’équiper de façon optimale, il est recommandé de prendre un équipement codifié classe A, répondant aux normes de qualité.

S’il est difficile d’obtenir des prix pour des raisons évidentes de concurrence, nous avons néanmoins obtenu des fourchettes de prix ou des tendances :

  • Plafond acoustique : 35 € HT m2
  • Cloisonnettes sur pieds, 140*140 cm : 300 € HT/panneau
  • Cloisonnettes de tables de hauteur 60 cm : 150 € HT/panneau
  • Revêtement de sol : 50 € HT m2
  • Panneaux muraux en laine de bois ou laine minérale haute densité : 70 € HT m2

Parmi ces acteurs, prenons le cas d’Ecophon, présent en France depuis plus de 30 ans, qui est une société du groupe Saint-Gobain.

Ecophon développe, produit et commercialise une large gamme de produits et systèmes en laine de verre (plafonds modulaires, îlots, baffles, panneaux muraux, luminaires…), pour les secteurs du tertiaire, de l’industrie, de l’éducation et de la santé.

Mr Yoan Le Muet, Directeur marketing Plafonds France, nous a accordé une interview très complète sur les solutions possibles, et entre autres la norme NF 31-199 concernant les espaces ouverts.

Baffle Golf - photo Ecophon Saint-Gobain

Sumitomo – photo Ecophon Saint-Gobain

En effet, il faut pouvoir s’adapter à divers secteurs d’activités.

Afin de créer un environnement optimal, il est nécessaire de prendre en compte à la fois les interactions entre les personnes, les spécificités de leurs activités et le type d'espace dans lequel elles évoluent. Ecophon apporte des réponses adaptées à ces exigences, notamment pour les marchés :

  • Du tertiaire, en créant des environnements propices à la créativité et à la concentration, en minimisant la propagation de la parole dans les open space.
  • De l’industrie, secteur dans lequel l’environnement de production engendre souvent des nuisances sonores importantes, potentiellement sources de mise en danger pour les opérateurs...

Mr Le Muet, dans son approche au bruit explique qu’il est extrêmement important de maîtriser la propagation des ondes et fait un point sur la Norme AFNOR NF S 31-199 qui traite des aménagements de l’espace de travail et acoustique des locaux.

Plusieurs recommandations sont citées et les grands principes de traitement acoustique qualifiés :

  • Revêtir les surfaces (plafond, sol et murs) d’un matériau acoustiquement absorbant afin de limiter la réflexion du son. (Coefficient d’absorption élevé).
  • Traitement du plafond
  • Traitement des murs
  • Traitement du sol
  • Choix du mobilier acoustique

Mr Le Muet précise en tant qu’expert qu’il ne faut pas revoir à la baisse son budget sur le plafond acoustique car il représente la priorité numéro 1.

Le budget moyen est estimé aux alentours de 35 € HT du m2 posé, pouvant aller pour les matériaux plus haut de gamme tel que le film peinture, entre 60 € HT et 100 € HTdu m2.

Il est donc à noter qu’une solution globale est à situer entre 25 € HT et 100 € HT du m2 selon le design et les classes.

Nous avons souhaité faire un focus sur un concept anti-bruit Français et dans ce cadre avons réalisé une interview de Delphine de Beaumont, Responsable Marketing de SBS, Silence Business Solutions, qui nous présente son alternative au bruit dans les petits ou grands open space.

Spécialisée en solutions acoustiques, comprenant 40 personnes et ayant des bureaux à paris et New-York, SBS est une start-up née en 2014 qui connaît une forte croissance.

D’abord distributeur, la jeune entreprise dotée d’un bureau d’étude et d’un pôle innovation, s’est spécialisée dans la fabrication de mobiliers acoustiques et connectés.

Ils proposent aujourd’hui des cabines de 1 à 6 personnes, debout ou assis pour pouvoir s’isoler pour faire une réunion ou passer des appels en toute confidentialité.

Ces espaces de travail, faits sur-mesure à la demande du client répondent aux problématiques des open space ou espaces co-working.
Elles sont dites « plug and play » et dotées des technologies de pointe, notamment en termes de ventilation et de refroidissement de l’air. (Brevet ARS).

Ces cabines « intelligentes » personnalisables, rencontrent un franc succès et possèdent déjà de prestigieux clients comme Google ou Total.

Les prix débutent à 6 550 € HT et les cabines sont garanties 2 ans.

Uno société générale – photo SBS

Uno 1P – photo SBS

Se protéger du bruit en industrie

En ce qui concerne le milieu industriel, la réduction de bruit à la source reste une des premières recommandations.

Le Bureau d’études acoustiques et vibratoires Venathec nous a fait le plaisir de bien vouloir témoigner en tant qu’expert sur cette question.

Entreprise de 85 personnes, créée en 1999, Venathec ne cesse de se développer. Mr Gilles Soulet, Responsable commercial Pôle industrie et Madame Julie Antoine, Responsable commerciale Pôle architecture nous explique la démarche d’une étude et des solutions techniques possibles.

Une étude acoustique est toujours nécessaire en amont afin d’analyser l’environnement de travail et les problématiques. Elle a pour but d’accompagner le client dans la recherche de solutions techniques à mettre en œuvre afin de réduire les niveaux de bruit ressentis dans les zones de travail. Cela prend en compte des impératifs techniques du client (production, accès maintenance, accessibilité), toutes les sources de bruits, de simuler l’impact des différentes solutions et de pouvoir les hiérarchiser en fonction de leur efficacité et de leurs coûts.

Les démarches

  • Mesures acoustiques
  • Modélisation numérique du site
  • Étude d’insonorisation / préconisations

Pour donner suite à cela des solutions sont proposées avec une correction acoustique des locaux.

  • Mise en place de baffles suspendues permettant un traitement localisé
  • Mise en place de panneaux muraux et de traitement de murs et plafonds
  • Encoffrement des machines
  • Création de cabine insonorisée pour les opérateurs

Exemple de Baffle – photo Ecophon Saint-Gobain

Le coût d'une étude / travaux

En ce qui concerne le coût d’une étude (mesures/modélisation/préconisations) il faut compter en moyenne 6000 € HT pouvant osciller fortement selon les problématiques et type de projet. (De 2000 € HT à 20000 € HT).

Le coût des travaux est dépendant du type de solution retenu, de la complexité de mise en œuvre et des contraintes. Il est très difficile de donner une moyenne, un encoffrement de machine peut représenter un investissement de 5000 € HT dans un cas très simple (peu d’interfaces à gérer, peu d’ouvertures) à plusieurs dizaines de milliers d’euros dans les cas plus complexes (difficulté d’accès, contraintes fortes de production et de maintenance, multitude d’ouverture à traiter…).

Les aides possibles en France pour la prévention du bruit en entreprise

La CARSAT ressort comme l’organisme principal pouvant accompagner les entreprises pour la prévention des risques professionnels.

Les CARSAT (Caisse d'Assurance Retraite et de Santé au Travail) ont notamment pour rôle d'informer et d'accompagner les entreprises dans la prévention des risques professionnels. Elles peuvent intervenir directement auprès des entreprises qui souhaitent mettre en place des actions de prévention des risques pour leurs salariés.
Elles proposent des aides financières auprès d’entreprise de différentes tailles.

Il existe deux types d’aides :

Les Aides Financières Simplifiées (AFS)

Elles s'appliquent aux entreprises de moins de 50 salariés. Elles permettent d'investir soit dans des équipements de travail plus sûrs, soit de lutter contre une pathologie professionnelle.
Ces AFS interviennent sous forme de subventions, estimées entre 1 000 et 25 000 € HT. Selon les régions, les CARSAT ont mis en place des AFS spécifiques parfois plus ouvertes et flexibles selon les thématiques. (certaines sont réservées à un secteur d'activité, d'autres concernent la prévention d'une pathologie ou l'achat d'équipements spécifiques). Les AFS spécifiques peuvent donc concerner le bruit. Il faut se renseigner auprès de son réseau CARSAT en région.

Les contrats de prévention

Ils s’appliquent aux entreprises de moins de 200 salariés appartenant à une organisation professionnelle ayant signé une convention nationale d'objectifs avec la CNAMT (Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés). Cette aide soutient financièrement les entreprises qui s'engagent dans une politique de prévention des risques d'accident de travail, des maladies professionnelles et d'amélioration des conditions de travail.
Les financements accordés aux entreprises concernent entre autres les nuisances physiques dont le bruit.

Pour conclure

Il est important de préciser que si les solutions collectives doivent être en priorité pensées en entreprise, équiper un collaborateur en bouchon antibruit sur mesure est la solution complémentaire.

Une alternative individuelle doit être évoquée lorsque tout à été mis en place dans l’espace ouvert mais que cela n’est pas suffisant pour diminuer le niveau sonore et de gêne.

En savoir plus sur les bouchons antibruit sur mesure du laboratoire Cotral.

 

Nous souhaitons tout particulièrement remercier les entreprises Venathec, Ecophon et SBS pour leur disponibilité et leurs partages d’expertises.

Sources : Carsat / SBS / Venathec / Ecophon / INRS

 

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